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q L'ÉTAT ACTUEL nu PROBLÈME n'a-remous 147
des animaux ou des plantes pour la nourriture, on n’a encore
défini qu'une occasion ou une coïncidence externes, mais on n'a.
«pas dit pourquoi les hommes ont interprété certains phénomè-
«nes ainsi et non autrement, ni pourquoi ils ont élaboré intellec-
tuellement ce sujet de cette manière et non d'une autre '. u» ll
a fagit donc de se rendre compte de la nature et du mécanisme
I’ des forces psychiques et sociales qui ont détermine ln forma-
‘ tion et la diffusion du totémisme.
On découvre alors Pexistcnce de plusieurs nécessités, dont la
première est que, pour la naissance et la diffusion d'un phono-
' mène il funt une atmosphère psychique et sociale favorable, ce
que l'auteur nomme en allemand une Disposition. C'est bien ce
« qu'avait entrevu Bastian lorsqu’il fonda sa théorie générale du
' Vaelkergczlanke ; mais le progrès de l'ethnographie oblige de
chercher en outre une base biologique et de situer sur un
même plan d'équivalence les idées et les sentiments,
Si on cherche alors quel peut être le caractère essentiel de
a la manière de penser totémique n, on remarque que les opi-
nions sur la procréation et la conception y sont fondamentales.
Ce sont elles qui, plus ou moins systematisees, ont créé cette
Disposition qui seule permet au totémisme de naître et d’évo-
luer '. Ainsi Thurnwald semble reconnaître comme la meilleure
la théorie conceptionnelle le Frazer. Mais il ajoute que si les
animaux et les plantes occupent dans le totémisme une situation
prépondérante, c'est parce qn’ils u attirent davantage l'atten-
tion n, et que pour cette raison, on leur a accordé une influence
directe sur l'existence les hommes ‘. Cette remarque nous
ramène aux débuts des théories sur le totémisme, et reste
comme on voit superficielle.
En outro,l’homme attribue aux choses la puissance qu’il sent
exister en luivmème ; il projette dans ces animaux et ces plan-
tes 1x remarquables a ses propres qualités et crée ainsi la magie.
Tabou, magie, raisonnement analogique, tels sont les éléments
l. lbidsm, p. ne.
2. Ibidem, p. 1204H.
a. lbirlem, p. m.
