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11cm ACTUEL ou rnoatsnr rorcntous 159
Vol-i gine phylétiques très diverses par un genre de vie iden-
{que n. Ainsi : toutes les plantes des Alpes qui vivent au-des-
sus d’une certaine altitude tendent il se ressembler extérieu-
rement, par atrophie de certaines fonctions et de certains
organes ; de même, tous les animaux qui vivent dans certains
icourants tièdes de la mer deviennent transparents et gélatinenx
‘quelle que soit leur espèce et leur famille ; de même encore,
.3 l'existence parasitaire donne, tant aux plantes qu'aux animaux,
, ‘un facies semblable‘. On nomma donc a proprement parler can-
_eergence uniquement un processus de similarisntion morpho-
logique, du à Faction constante d'un milieu particulier.
i Reste a savoir quelle peut être l'utilité pour la science des
» civilisations en général, et polir Fetude des religions et du toté-
mismo, de cette transposition d'une constatation biologique
importante. L'école sociologique a fait un emploi assez régulier
d'expressions empruntées aux sciences naturelles, mais du
moins avec une exactitude approximative ; le risque, dans ce
cas, est toujours d'attribuer en fin de compte à des mots et à.
des formules une valeur explicative qu’ils perdent par le fait vv
même de leur transposition a une antre science, a moins de '
modifier le sens interne de ces mots et de ces formules. Ainsi
a fait Boas quand, adoptant la doctrine de la convergence, il
affirme que K nous nommons convergence un développement
provenant de diverses sources, sans égard au fait si l'assimi-
lation a été causée par des causes psychiques internes, ou his-
toriques externes ' n car le fait est précisément que dans la
convergence biologique, l'armature interne, ‘t savoir la consti-
tution anatomique à laquelle correspond en ethnographie lu
'i.llo marninuloux etros aussi distants qu'un staphylocoque ct un nscomyeèto
peuvent, lorsqu'on les soumet aux ruenrss conditions do vie, soqutrir des cnruc- l
terss morphologiques identiques jusque dans leur moindres détails; un tcl ï
exemple de convergence suggère quo 1s forme des Atres vivants peut depcnaru ' i
non seulement de la nature de leurs germe, mais encore, anus une large ma- l
sure, des circonstances qui ontoursnt lsur développement»; J. Mngron, Le: I
forme: liclinamycoziqusx du stlphylocaque, Annales de l'Institut Facteur,
mai 1919. p
i. r. Boas, Tris origin or Totenlùni, Americun Antllropologist, ma, p. m. . 1
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