[Note: this transcription was produced by an automatic OCR engine]


L'ÉTAT lle-iust nu PROBLÈME TOTËIIIQUE 189

aigànes eatholieisés de démon et teunro de deuil par les indi-

gènes protestantises '.

Turner note expressément : 1° que ces «x dieux >> samonns
n'ont aucun lien de parenté ni de descendance avec le groupe
de famille ou de village qu'ils protègent; 2" que la répartition
' des aitu et des aluzt entre les unités sociales n'a pas réagi sur
la réglementation des rapports matrimoniaux, ni comme exo-
gamie, ni comme endog mie; 3" que la très grande majorité de
ces dieux est constituée par les war goals, qui ont pour fonction
do protéger ou d'aider, ou encore de conseiller, non pas la
famille entière ou le village entier, sans distinction de sexe ni
d'âge, fondés sur la seule base de la parenté cousanguine ou
sociale ou même locale, mais seulement un certain groupe
spécial de la fantille ou du village à. savoir les hommes adultes
capables d'aller à la guerre et aux expéditions de pillage. C'est
ce détail qui fournit la clef du problème.

Chaque escouade guerrière a Samoa possédait son protecteur
spécial, de qui dépendait le succès militaire, et qui pouvait pré-
voir l'issue de l'expédition. Il sufllt de réduire en tableau les

l. A. n. lloeart, ou nia nteaning of Kntcu Ind nia Drigin of Fÿlln trmptsi,
Journ. ortlie Anthrop. lnsL, T. XLlll, i912, p. 437-442 ; Ethnographie-al sketch
of Fifl, Man, m5, p. 13.17; Tua tluat crganiiatiau o/ Fiji, Min, ms, p. m;
Ouille mcniiiiig cr ho nutuiiian mai-il Alun, Man, ma, p. mu: ; et surtout
Spirlt nninuls, Man, m5, p, 147450; cl. p. ne pour Ios nttn et les nlua a Snniou;
c'cst a proprement parler le inntomc du mort; il peut lppnrlitrfl désinearné nii
incarné et n'a pas iinr prédilection spéciale pour telle ou tella ciptcc Animale;
ni il suniou, iil a l—‘ ni dans lcs autres lles Atudites par llocurt, ou ne trouva
cette irlec qiia ici csprils ac tous ici morts iriinc mtmc rnmilla ua rtapparaiiicnt
réinclrnés que dans un seul et même animal. A Fidji les animaux en lulquals
les morts ra réincarncnt v sont absolument sans relations avec quolquc clan quc
ce soit et ne sont l'objet d'aucun tabou ; ll où l'animal est lié À un certain clan
ou 1l une certaine tribu ce n’eat pas comma vàhleuln de l'esprit d'un mort mais
seulement comme l'incarnation du l'esprit ancestral de la ti-iliu, qui csl appelé uu
et ailleurs lupiic... L'explication iiri riiits ivaliticntiivcc uivariei nypotliescs...
Mais prttcnarciimplcmsnt que certaines gens ont dus totems qu'ils ne peuvent
pas manger nc dit rien A ccliii qui ast au cciirant des prolilenica scientifiques et
lrompccclui qiii ne s'impose pu uiic grande prurlcncc i.

Bref pnui- tout cc groups trucs, on doit. reprendre 1:4 question sur des bases
de fait nouvelles, et se garder des interprétations tolbmiques dont même celles
de Dc Marznn pciir Fidji Antllrnpos lsoo sont entaclites dt parti pris et d'im-
compétence.