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192 L'ÉTAT AMUEL ou PROBLÈME rorauious

comme apparentée au totem; 2° que des sacrifices périodiques

aient en lieu qui avaient vraiment pour but de u renouveler‘

périodiquement l'alliance n.
Il n’est pas besoin de discuter longuement ce deuxième point.
Adolpho Reinach se place sur le terrain de llobertson Smith

et admet le sacrifice de communion totémique. Le seul cas sur V

lequel repose cette théorie n'est toujours encore que le sacri-
fice du chameau décrit par saint Nil et qui se place vers 400
après J.-G. ; aucun autre parallèle n'a pu elre découvert, même
pas chez les Australiens, dont les cérémonies périodiques,
d'abord interprétées comme’ des cérémonies de communion et
de renouvellement du lien totémique, sont maintenant recon»
nues pour être des cérémonies de multiplication. Bien mieux :
on ne connaît aucun cas précis, je ne dis pas d'une cérémonie
complexe, mais même d'un rite simple qui aurait pour but
chez les totémistes vrais ou évolués de renouveler périodique-
ment leur relation spéciale avec l'espèce totémique animale ou
végétale.

Et cela se comprend t chacun est dès sa naissance classé
dans un groupe totémique défini, chez certains peuples d’après
le père, chez d'autres d'après la mère. C'est une situation aussi
définitive que chez nous de faire partie dès sa naissance d’unc
nation. Cependant, cette appartenance au groupe totémiquc
n'est que potentielle, ou, si l'on préfère, restreinte, jnsqu’à
Page où l'agrégation définitive et complète, avec participation
aux droits et devoirs communs, se détermine par la cérémonie
d'initiation. Celle-ci ne concerne que les membres humains du
groupe totémique ; la relation entre ces membres humains et
les membres animaux est établie une fois pour toutes ç elle est
constante, elle est indélébile et indestructible; il n'y a aucune
nécessité de la renouveler périodiquement. Cc serait comme
si chez nous il était nécessaire de renouveler périodiqzvzezncnt
sa qualité de Français.

Adolphe Reinaeh fait donc a propos du totémisme non pas
égyptien seulement mais universel, une hypothèse qui n'a
aucune base de fait, ni d'ailleurs ne saurait même être prouvée