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LES PLANTES ET LES ANIMAUX. 21

III. — Les plantes et les animaux.

La flore des Nouvelles-Hébrides est extrêmement
riche: la plupart des plantes utiles que comportent
les latitudes tropicales s'y retrouvent et y pullulent:
le santal, déjà un peu épuisé par l'exportation, le
bois de rose, l’ébénier, les bois durs et les bois pour
constructions navales, le kaori, le tamanou, le ban-
coulier, le gaïac, l'arbre à pain, le dammara, l’arau—
caria, l’arbre à goudron, qui sert à calfater les piro-
gues, le chêne tigré, toutes les variétés de cocotier
et de bananier, l’oranger, le pommier de Cythère, le
pommier canaque, le mapé, une espèce de fruit qui se
mange comme la châtaigne, le figuier, Yamandier,
l'ananas, la canne à sucre, le papayer, le latanier, le
vacquois qui fait jaillir cent tiges d’un seul tronc,
Yhibiscus, le pandanus, la fougère arborescente, 1’in-
génia avec ses baies aigrelettes et rafraîchissantes, le
pavie dont le fruit ressemble ‘a la péche, 1’igname,.
le taro dont la racine est la base de Yalimentation
des indigènes, le chou palmiste, etc.

Il est vrai que plusieurs de ces plantes ont été im-
portées et que les forêts de Pintérieur renferment

atrium.“ .





22 LES NOUVELLES-HËBRIDES.

naturellement assez peu de fruits; mais la fertilité du
sol est telle que la culture ne demande aucune peine;
graines et boutures, une fois mises en terre, pous-
sent «filles-MêMEs. ,

En revanche, les animaux sont assez rares. Le pi-
geon, le canard, la perruche, quelques autres variétés
d'oiseaux semblent être avec le serpent les seules
espèces originaires du pays. On croit que certains
serpents sont venimeux, mais le fait n’est pas prouvé:
ce qui le rend vraisemblable, c’est que les Canaques
ont grand’peur des reptiles.

' Les Européens ont introduit. le cochon, qui est
devenu une importante source de trafic avec les in-
digènes, le chien, la volaille et MêME le bétail, ce
dernier dans la seule île Sandwich.

Tout cela prospère à cause de la merveilleuse

fertilité du sol, et il ne manque aux Nouvelles-Hé-

brides qu’une culture raisonnée et une administra-
tion méthodique — non pas celle a que 1’Europe
nous envie », —— pour devenir une des plus riches
contrées du monde.

«t v. L. AI.A»D'É. it-