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COSTUME ET TATOUAGE. 41
II. — Costume et tatouage.
Le tatouage, qui est le grand costume des Po-
lynésiens, surtout dans les îles de l’Est, est peu en
honneur aux Hébrides. Il se borne à quelques raies
bleues sur la figure et à quelques coutures sur le
corps. En revanche, le Canaque hébridais, surtout
quand il se prépare aux fétes et aux combats, aime
à se barioler tout le corps et principalement la figure
dont il cherche à rendre l'expression hideuse et
efïrayante.
Quant au costume proprement dit, il est des plus
succincts; le seul moyen convenable d'en donner une
idée est de dire qu'aux Hébrides comme en Calédonie,
une paire de gants suffirait à habiller dix hommes,
— avec cette légère différence qu’en Calédonie l'uni-
que pièce de l'habillement est dirigée de haut en bas,
aux Hébrides de bas en haut.
Ici l'extrémité en est passée dans une ceinture
d’e'corce d'arbre dont Yindigéne ne se sépare jamais;
cette ceinture est large de trois doigts environ et fait
deux ou trois fois le tour du corps. A Tanna, elle
est placée au-dessous des seins et le « vêtement n
élémentaire qui s'y rattache prend des proportions
42 LES NOUVELLESŒIÉBRJDES.
gigantesques: il ressemble plus alors à un bonnet
de coton qu'à un doigt de gant.
A Santo, le Canaque est revêtu d'un petit pagne
en écorce, large de quelques pouces, qui s'échappe
d'une étroite ceinture. Ce pagne est fixé au corps
par une invention assez bizarre. ' n
C'est une pièce de bois attachée et retenue der-
rière les reins par la ceinture;
la partie antérieure A B C est
rebondie, la partie postérieure
A C unie; cette dernière s'ap-
puie sur la peau. A chaque ex-
trémité sont liés des petits col-
Iiers de pointes de coquillage
enfilés dans des tresses en fibres
de coco, qui font le tour de la
taille et viennent retomber sur le pagne qu'ils ap-
pliquent contre le corps.
Les femmes sont, dans toutes les îles, nues au-
dessus de la ceinture. A
Aoba elles portent le plus
souvent une sorte de pagne
qu'elles tressent elles-mê-
mes; dans les autres îles, des
bandes frangées d’herbes ou
de fibres de coco qui ne prennent de l'épaisseur que
par la multiplicité des tours. Cette espèce de petite
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