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 MALADIES. 79
 
 III. — Maladies.
 
 . Les principales maladies, celles qui tuent la plupart
 des’ indigènes, leur ont été apportées par les blancs.
 Cette race n’est pas assez forte ni assez malléable
 pour supporter 1a civilisation: elle périt plutôt que
 de s’assimiler. Partout où apparaît le blanc, que ce
 soit comme trafiquant, comme colon ou comme
 conquérant, le Canaque disparaît peu à peu, de gré
 ou de force. Le blanc sait d'ailleurs l'y aider.
 
 En dehors des fièvres et des maux communs à
 tous les pays, l'Hébridais souffre surtout de la phtisie
 et de la dysenterie. La lèpre a été introduite depuis
 longtemps chez lui par des indigènes revenant de
 l’Orient. Uéléphantiasis règne également dans plu-
 
 sieurs îles; il produit parfois de véritables mons-
 
 truosités. _
 
 Mais le tonga est encore la. maladie la plus répan-
 due; on peut même dire qu’elle est générale. Les
 médecins ne sont pas d’accord pour la caractériser:
 les uns la rangent dans la catégorie des lépres, les
 autres dans celle de la syphilis. D’aprés la dernière
 hypothèse, qui est la plus probable, c’est encore aux
 blancs qu'ils en sont redevables.
 
 ait-î»
 
 
 
 80 LES NOUVELLESHÉBRIDES.
 
 Le tonga se transmet surtout par hérédité. Il se
 déclare dès la première enfance; la jambe enfle peu
 à peu; vers quatre ou cinq ans, une plaie se déclare
 au mollet ou à la cheville et se‘ développe sur une
 étendue de dix à douze centimètres. Elle ronge la
 chair et arrive souvent jusqu’à l'os; grâce à cet exu-
 toire, qu’il garde quelquefois toute sa vie, le membre
 se dégonfle et le malade devient-un peu plus in-
 gambe. Quelquefois laplaiese cicatrise, mais la jambe
 ne tarde pas ‘à se regonfler; la plaie se rouvre pour se
 recicatriser, et ainsi de suite.
 
 Le traitement est à peu prés le même que celui de la
 syphilis: il faut appliquer des cataplasmes sur la plaie
 et pratiquer des lavages phèniquès jusqu’à disparition
 complète de toute enflure. Lîodoforme est ensuite
 le remède le plus efficace. On achève enfin la gué-
 rison en administrant un dépuratif puissant tel que
 Piodure de potassium. J'ai pourtant vu guérir des
 
 malades avec de simples bains de jambes prolongés I
 
 pendant deux ou trois mois, à raison de plusieurs
 heures ar "our, dans de l’eau de rivière très cou-
 l
 
 . rante et très claire.
 
 Les Canaques ne connaissent pas de remède pour
 cette maladie, avec laquelle ils vivent très bien, trou-
 vant peut-âtre plus dïnconvénients à fermer l'exu-
 toire qu’à le garder ouvert. _
 
 On a prétendu, à tort,ique les blancs n’attrapent
 
 
 
 
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