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servi à Rohertson Smith- de point däippui pour sa théorie.
L'ÉTAT ACTUEL nu rnontùnr Torsuiovx
sanglante, et déchiquètent à belles dents cette viande souillé _'
par les excréments : peau, foie, cœur, poumons, trachée, inteéiît
tins, tout est dévoré en un clin d’œil; c’est la plus horriblei
curée que l'on puisse rêver... Une deuxième victime est oil'erto_
a une autre endroit dans les mêmes conditions‘. n
Ce rite sauvage tt été rapproché par Doutté de celui du V
sacrifice du chameau décrit dans la vie de saint Nil, ct qui a
générale de l'origine totémique du sacrifice communiel ; Douttô
conclut : « c’est le sacrifice du chameau do saint Nil conservé‘.
intact à quinze siècles de distance ' n. Tel n'est pas mon avis
outre qu'il n'y aurait aucune raison de retrouver à Tlemcen
une cérémonie sinaitiquo unique et bien localisée, et que quinze
siècles pour une survivance ‘isolée tous les autres éléments
sociaux ayant disparu seraient déjà improbables, il convient ‘
de ne pas oublier que la secte des ‘Aissnoun a été fondée au
début rlu xvi‘ siècle de notre ère non pas en Orient, comme la
plupart des autres, mais dans le fond du Muroc, n Moknès, et
que l'explication doit avant toute autre choswêtre cherchée
dans les régies spéciales de la confrérie. ,
Or, non seulement des victimes crues sont dévorées lors des
cérémonies à Meknùs même ', mais de plus, le rite sanglant
dont il s'agit est partout la conséquence directe d'une stipula-
tion fondamentalc de la secte : chaque néophyte reçoit lors de
son agrégation à lu confrérie un nom d'animal féroce et il est
de son devoir Yimiter exactement les mœurs et les manières
d’etro de cet animal au cours des cérémonies ‘. La description
i. Edmond Dnutto, Les ‘Aïudoun a rzemoin, ChIlona-sur-Àlnrne, 190D, p.15:
on trouvera, p.541, uoto, une bibliographie sommaire de: descriptions do cire.
manies ‘aissAoua.
2. Doutté, lllnyie et Religion liait tunique du Nord, p. 632-484. Quant a la
remarque, o, m, que le totémisme n’est pas nécessaire t Yintclligoncn du
sacrifice Communie], on peut l'admettre comme tiieuo générale tout en rnppelant.
que tous cette rormu la qunstinn est nui posée ; 1o prohttme réel cal uo savoir
s'il existe ou non un ancrillcc dans le totoinirmo vrai, mais nnn si le sacrifice
en général dérive lu totAmiIme ou gonsrti,
a. Ibidzm, p. isa.
t. a Dans les lxadlira cérémonial publiques, chacun I ton rôle ; ainal
Aissaoui que nous venons de voir rouler a terre aurn culte spécialité, et pur
y
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