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266 L'ÉTAT ACTUEL nu PRODLÈME TOTÉMIQUE
Truxnelet et les auteurs qui se sont occupés de l’
l'Afrique du Nord regardent cette allusion à un
une sultane de Kaukan comme une simple légende; mais in,’
est bien plus probable qu'il s'agit d’un évènement réel et d'un;
transplantation normale, en Algéric, de rites de
tion soudanais et nigériens. A maint
d'esclaves se sont emparés de roitelots nègres et de membres de
familles royales qui, par définition, restaient sacrés aux yeux
de leurs compagnons d'esclavage, même do tribus différentes.
Ce n’est pas la qualité d’esclave des Blancs qui pouvait faire
perdre en milieux nègres à ces malheureux leur prestige sacré.
ll sa peut donc fort bien que deux esclaves qui n
oonqucs que pour leurs maîtres, mais qui ét
ment divins pour les Noirs, en leur qualité de
dieux africains’, aient été enterrés pr
alors désert, ensuite islamisé et mis sous la protection de Sidi
Bellal, ce qui lui conférait l'immunité vis-à-vis des Blancs.
La forme tout ù fait moderne de l’A'ld ,el Foul ost décrite de
la manière suivante par 'l‘remearnc, qui y assista à Algor le
6 mai‘ 1914 : a Les nègres tirent l'acquisition d‘un taureau
noir qu’ils décorérent avec les chilfons distinctifs des djinns
nommés Kuri, Mai Gizo, Mai lnna, Mai Ja Chililci, Nana-
Ayesha et Adamawa ; puis ils le conduisirent au sanctuaire de
Sidi Abd el Khadari qui a remplacé la grotte et le sanctuaire
de Sidi Bollnl. Une corde avait été attachée a son cou et une
‘ corde a chacune de ses cernes; ces
par des piétons. Alors la ‘art/a
de ses prêtresses conduisit le cortège vers les abattoirs, suivie
du taureau, derrière lequel marchaient les musiciens, les tam-
bourineurs et les joueurs de karakab, que suivait enfin la foule
des Nègres et de très nombreux curieux. En arrivant aux abat-
toirs tous dansorent autour du taureau; puis on fit le lit/mi
cérémonie d'introduction et une danse de bari Œcxorcisation.
Vers 4 heures, on plaça le taureau avec la tète vers l'est; on
commémor
es reprises, les marchands
’étaieut quel-
aient propre-
rois-prêtres-
ès d’Alger en un lieu
trois cordes étaient tenues
prêtresse en chef, entourée’