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universelle, ou l'est davantage que la totémisrne. Bien mieux,
le nombre des cas où le groupe totemique n’est pas exogame
est si grand que l'association entre les deux institutions ne peut
absolument pas être génétique. Test ee qu'a bien vu Frazer, et
les documents parus depuis n’ent fait qu'augmenter la force le
sa constatation. Même Ankermann, dans son exposé des fermes
du totômisme africain, a été oblige d'admettre l'exactitude de
ce point de vue‘ ; et pour les Indiens de l‘Ameriquo du Nord,
Swanton est arrivé aux mèmcs conclusions‘. Si l'on se base
sur l'argument d'universalité, les partisans de la. théorie écono-
mique sont certes plus proches de la vérité, car a les activités
ethniques » ayant pour but de procurer une nourriture suffi-
sante au groupe entier des apparentés, tant positives comme
la chasse, la pèche et les cérémonies de fécondation et de mul-
tiplication, que négatives comme les tabous de tuer et de men-
ger le totem, sont à la fois plus universelles et plus nécessaires
au maintien de a l'unité sociale n. A côte de ces activités, celle
qui consiste à réglementer le mariage n’est qu'un phénomène
secondaire, et le produit d'une civilisation déjà formée. Aussi,
ne tenant compte que des faits, a-t-on le droit de prétendre,
contre Dons, que Yexogamie est récente, du moins plus récente
que le totémisme, quand bien même ellc serait géographique-
ment plus répandue, ce qui reste à prouver.
En deuxième lieu z comment peut-en faire dériver d’une
interdiction tout un système complexe de relations zt la fois
cosmiques et sociales. Si léjà la théorie proposée par Salomon
Lteinach, et selon laquelle la. religion proviendrait du scrupule
lest-à-dire du tabou, est fausse, il est plus impossible encore
d’admettre que le système totemique, qui réagit sur toutes les
activités économiques, magiques, juridiques puisse provenir
d'un tabou qui n'est même pas sexuel, mais social ; même
pas naturel, mais artificiel Cepflesl pas L0 coït sezuel entre
i. Ankermnnn, m. m1., p. m et “av, avec carte montrant la répartition
géographique en Afrique tant du lotbmismc que de roxngnnuo avec les zones
considérables de nemeoîncidencc.
2. Ci, «ai-dessus, p. 3D.
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