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Inventaire ethnobotanique ankave / Ankave Ethnobotany / Inventaire ethnobotanique ankave / Ankave Ethnobotany / Bonnemère, Pascale /  Papua New Guinea/ Papouasie-Nouvelle-Guinée
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encore une forte proportion des dons en nature qui accompagnent le mariage. Les produits
de la chasse et de la pêche sont donc réservés à des occasions particulières du cycle de
vie des individus et ne font pas l’objet d’une consommation régulière.

Les jardins

Selon leur emplacement, on peut distinguer trois types de jardins : dans le hameau
permanent où elle a installé sa résidence principale, chaque famille a planté des patates
douces, des taros Colocasia esculenta, des bananiers, du maïs (depuis les années 1970) et
de la canne à sucre dans l’enclos domestique qui entoure la maison. Mais tout le monde
exploite en outre simultanément un ou deux jardins, d’une superficie unitaire variant de
2 000 à 4 000 m2. Lorsqu’un homme possède deux jardins, ceux-ci n’ont pas été plantés
en même temps et produisent des aliments différents. Les plus récents fournissent les
patates douces et les graminées Sefaria palmifolia et Saccharum edule. Les plus anciens,
ouverts depuis au moins deux ans, renferment des bananiers, de la canne à sucre et des
“taros” Xanthosoma sagittifolium, dont la durée de vie est plus longue. Ces grands jardins
peuvent être situés à proximité immédiate des hameaux (à 15 ou 20 minutes de marche),
ou dans le cas d’individus dont le territoire clanique s’étend jusque dans les parties basses
de la vallée, à plus de deux heures de marche. Là se trouve un abri — et non pas une maison
comme au village — dans lequel la famille, ou seulement l’épouse et ses enfants, séjourne
au moment de désherber les parcelles ou de récolter de la nourriture.

Pour ouvrir un nouveau jardin, les Ankave défrichent un secteur de forêt là où leurs
parents ou grands-parents avaient eux-mêmes cultivé, vingt ou trente ans auparavant. Les
abords immédiats des torrents sont souvent favorisés car on trouve souvent une bande (de
5 à 10 m de large) de terrain relativement plate à proximité immédiate de la berge. Mais
la majorité des jardins sont ouverts sur des terrains escarpés dont la pente atteint 40 à 60
%, bien que peu d’efforts soient faits pour constituer des terrasses. Tous les arbres sont
abattus, sur une superficie plus étendue que celle du futur jardin (de 40 ou 50%), de
façon à favoriser son ensoleillement, mais aussi pour disposer, vers l’aval de la pente
d’une zone où iront s’entasser les grands arbres qui la dévaleront, ainsi que les branchages
et les buissons coupés ou arrachés. L’abattage des plus gros arbres est un travail masculin,
effectué à la hache (anciennement à l’herminette de pierre ou après écorçage?). Les
femmes coupent les broussailles et nettoient le sol à l’aide d’un bâton à fouir ou d’une
machette (anciennement avec une petite herminette de pierre). Une partie des branchages
et des broussailles ainsi dégagés sont rassemblés en de grands tas que des piquets
empêchent de s’effondrer dans la pente. Mais, contrairement aux pratiques des Anga des
hautes terres, ces tas ne sont pas destinés à être brûlés, mais à attirer les rats, qui y sont
capturés quelques semaines plus tard. Les Ankave ne pratiquent pas le brûlis. Il n’y a
guère que sur les quelques mètres carrés où l’on plante du tabac que les mauvaises herbes
et les arbustes sont préalablement brûlés, ce qui correspond davantage aux pratiques
magiques ankave (qui font majoritairement appel à la “sympathie”) qu’à un quelconque
impératif technique.

Dès les premiers arbres abattus, l’épouse commence le travail de plantation :
Xanthosoma sagittifolium, patates douces, bananiers, cannes à sucre, légumes à feuilles.

7 Mais, à la différence de certains Anga, les Ankave ne semblent pas avoir jamais fait mourir les arbres sur
pied en y creusant une niche puis en y allumant un feu qui consume l’intérieur du tronc (technique décrite
par Blackwood chez les Langimar [1978]).

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Archives de chercheurs: Pascale Bonnemère et Pierre Lemonnier, Anga Ankave (Papouasie Nouvelle-Guinée) [Collection(s) 9]
Inventaire ethnobotanique ankave / Ankave Ethnobotany [Set(s) 3210]
Meta data
Object(s) ID 313243
Permanent URI https://www.odsas.net/object/313243
Title/DescriptionInventaire ethnobotanique ankave / Ankave Ethnobotany
Author(s)Bonnemère, Pascale
Year/Period1994 (2021)
Location Papua New Guinea/ Papouasie-Nouvelle-Guinée
Coordinateslat -9.45 / long 147.2
Language(s)Ankave
Copyright The owner has not defined any specific copyright. By default you are not allowed to copy information from this page
Rank 14 / 153
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Transcription[ See/hide ]
Quote this document Bonnemère, Pascale 1994 (2021) [accessed: 2024/5/15]. "Inventaire ethnobotanique ankave / Ankave Ethnobotany" (Object Id: 313243). In Inventaire ethnobotanique ankave / Ankave Ethnobotany. ODSAS: https://www.odsas.net/object/313243.
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