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102 L'ÉTAT ACTUEL un raosnsas rorsuxoun
Reuterskield par exemple, mais strictement alimentaire comme
Haddon, et ceci en insistant sur le rôle des totems végétaux.
Voici, au surplus, les termes essentiels de cette construction
théorique :
D'après l'objet, on distingue un lotémisme animal, uu
totémisme végétal et un totemisme fétichiste totems inani-
més; Inais si on considère la forme de l’unité sociale, on dis-
tingue: 1° le totémisme de clan ; 2' le totémisme individuel ;
3° le totémisme sexuel; et 4° le totômisme eonoeptionnel. Les
trois derniers modes dérivent du premier, car le général et le
collectif est en toutes choses antérieur à Findividuel et au spé-
cialisé. Le totémisme coneeptionnel provient du totémisme de
clan on ce que la notion de totem est alors incorporée dans un
objet inanimé e/zuringa de sorte qu'il fournit la transition,
par le totémisme fétichiste, du totemisme au fétichisme. De
même, le totemismo de clan comporte le culte des ancêtres, et
par suite, il est le stade préliminaire du nmniszne ou culte des
aneetres humains. Enfin le totémisme individuel, dérivé lui-
même du totémisme collectif, implique la notion d'A_me per-
sonnelle souvent même l'âme de l'homme a son siège dans
l'animal protecteur et constitue ainsi le germe de Fanimisme
proprement dit. Car pour Wundt, avant la notion d'âme per-
sonnelle, libre de ses mouvements et douée d’une vie indé-
pendante du corps, s'est formée la notion d'une ltme indissolu-
blement liée au corps, se manifestant parla vie, le mouvement
etc., et à laquelle il a donné le nom Mme corporelle Kaerpcr-
scelc. .
Or le stade lntémiqzzo de la civilisation générale serait pré-
cisément celui où cette notion primitive aurait commencé à se
transformer en celleŒune âme personnelle; le totémisme serait,
par suite, une conséquence directe des conceptions qu'on se
faisait do l'âme. C'est pour cette raison qu'aucune des théories
antérieures de llerbert Spencer, de Long, de llowitt, de Spen-
cer et Gillou et de Frnzer ne serait acceptable. Le totémisme
proviendrait de l'observation qu'on a faite que pendant les
combats, lorsqu'il y a mort d'homme, certains animaux se trou-
