[Note: this transcription was produced by an automatic OCR engine]


264 13mn ACTUEL au rnonnkue TOTÉIIIQUK

servir a Paehat de farine et de semoule pour compléter’ _
repas, dont la chair du bouc devait former la partie essentielle .
Lorsque le moment du sacrifice arriva, le sacrificateur, aprèg

avoir passé la lame de son couteau au-dessus d'un réchaud
allume, et sur lequel on avait répandu de l'encens, fit succe
sivement, dans la direction des quatre points cardinaux, de pro-
fonds saluts en élevant le couteau et en Pahaissant ensuite len
temcnt la pointe vers la terre et en se eourbaut lurmèmo. La’,
victime fut ensuite amenée au sacrificateur, qui lui trancha
la gorge selon le rituel musulman ; le bouc se releva tout san-
glant pour aller retomber à quelques pas delà. Le saeritîcateur ' '
encense ensuite la plaie béante avec de l’encens..., il fit de
meme pour le couteau... et la cérémonie se termina par l'invo-
cation musulmane normale‘ n. Quelle que soit la victime, coq, ‘
bouc, bélier ou taureau, on la lâche aussitot le coup de ceu-‘ "
teau donné, afin qu’clle se relève et fasse le plus de chemin
possible, en perdant son sang ', procédé saorificiel qui, comme
il u été dit, est directement contraire aux stipulations de l'islam
en matière de sacrifices.

A Oran et à ltelizane existait dans la colonie nègre une céré-
monie annuelle dc date variable identique à celle de Tlcmcen z
a en sacrifiait un taureau. un bouc, un bélier et des poules, tous
de couleur noire; on se rendait finalement au marabout de Sidi
Bellel; le maître des cérémonies aspergeait les victimes d'eau
lustrale au moyen d'une branche verte le taureau recevant les
gouttelettes sous la queue, relevée par Yofficiant, et lcségorgeait
les unes après les autres, en commençant par les poules. Le
taureau était lachls aussitôt reçu le coup mortel, ct après quel-
ques lyonds furieux, allait tomber pantelant à une distance plus
ou moins éloignée : plus loin il sïitfaissait, meilleure devait être
Faunée. Aussitôt qu’il était tombé, une negresse se précipitait
sur son corps et sans souci de ses rales et de ses spasmes,

1. Bel, mm pour obtenir I. pluie, p. 2cm.

a. Ibùlem, p. 27.2s, note, Du même chez les esclaves nègres de Ounrgla, ci.
Biarnuy, Étude sur te distante berbère d: Ouargh. Paris, nos p, m, note.