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CHAPITRE Vl
Le Iotémiknw en Crête et en Grève. — Les Bauphonia et la lhéori
de Ilornyanszhy- L'opinion de Kagarou. ——L'nnxophagie diony
siaqzte e le: théories de Iieulershiœld cl de IYIÙS Ilarrisolz. __
Le: danse: animalea- La théorie psyrhologique de nxixs IIar z
son. — L'altitude evhdméristc et animixlc de Iîidgeiuag].
1l ressort des discussions qui précèdent que In théorie d'un‘ i
totemisma crétois primitif ne peut être fondée ni sur les aéré
manies, ni sur les mythes et légendes qui emploient le rite ou
le thème de ln bestialité. Elle ne saurait Vôtre davantage sur
les symboles crétois primitifs qu’en regarde parfois comme des ’
enseignes dc clan, par analogie avec les pnvois égyptiens, et I
ceci pour les raisons mêmes qui font qu'en no peut interpréter
ces povois égyptiens comme des symboles totômiques. Le culte
rendu cn divers sanctuaires de l'île à divers animaux ou à des
divinités snthropomorphiques qui avaient tel ou tel animal
l pour protégé ou pour attribut n’nurait à son tour un sens tolé-
l inique que si l'on pouvait prouver Pexistence dans la. Crète nr-
ellnlquc de clnns mntrilinénux ou patriliuéaux construits sur
le type des clans nustrsliens et nord-américains toteuiistes, et
qui auraient eu ces animaux pour frères et pères en même
temps, c’est—à»dire pour totems.
L'un les cas qui paraissent le plus probants est sans doute
celui lüpollon-Dsuphin '. Apollon Amyklaios est en relation
si directs avec lïmimnl qu'on est même porte à admettre
l'origine crétoise, ct non pas grecque continentale, du culte
d'Apollon à Delphes. Le Delphidion de Knossos, ln légende de
Delphos à Gcrtyne ct à Lyttos, le mois Delphinios à Olous, le
1. CI. Wolf Aly, Der Krelùche Apulloxxkutt, Lnipzig, i908.